Kuujjuaq – Le 2 mai 2016 – Makivvik a récemment été informée qu’aucune proposition n’a été soumise à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) demandant de faire passer l’ours blanc de l’Annexe II à l’Annexe I de la Convention lors de la prochaine Conférence des parties (CoP) qui se tiendra à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 24 septembre au 5 octobre 2016. Cette décision récompense les efforts inlassables des Inuits afin que la communauté internationale reconnaisse la légitimité du commerce de peaux et d’autres parties d’ours blancs récoltés dans le cadre d’activités de subsistance, et souligne en outre que les activités commerciales pratiquées par les Inuits du Canada ne nuisent pas à la conservation des ours blancs.
Des propositions visant à faire passer l’ours blanc de l’Annexe II à l’Annexe I de la CITES avaient été présentées lors des CoP de Doha, au Qatar, en 2010 et de Bangkok, en Thaïlande, en 2013. Ces propositions auraient eu pour effet d’interdire le commerce international de peaux et d’autres parties d’ours blancs si elles avaient été adoptées. Heureusement, elles ont été rejetées grâce aux efforts importants déployés par les Inuits du Canada et les gouvernements du Canada, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.
Dans l’intervalle entre la CoP de 2013 et le 27 avril 2016, date limite à laquelle les propositions en vue de la prochaine CoP devaient être présentées, Makivvik et les Inuits de la région désignée des Inuvialuit, du Nunavut et du Nunatsiavut, ainsi qu’Environnement Canada, le ministère des Affaires étrangères et le gouvernement du Nunavut ont entrepris de nombreuses initiatives et effectué plusieurs interventions auprès d’organismes gouvernementaux étrangers et d’organisations non gouvernementales de défense des animaux. Ces interventions visaient à souligner l’importance sociale, culturelle et économique de l’ours blanc pour les Inuits et à démontrer la rapidité de réaction, la robustesse et la capacité d’adaptation du régime de gestion de l’ours blanc. Cette décision témoigne de la persévérance des efforts des Inuits qui sont récompensés par le fait qu’il n’y aura pas de modification au statut commercial des ours blancs dans le cadre de la CITES dans un avenir prévisible.
Adamie Delisle-Alaku, vice-président de Makivvik responsable du développement des ressources, a mené ce dossier pour le Nunavik. Il tient à souligner la contribution inestimable de tous les Inuits du Canada dans le cadre de cet effort collectif, et à rappeler que malgré cette victoire importante, les Inuits doivent continuer à démontrer l’importance de l’ours blanc pour leur culture et leur bien-être économique tout en assurant la saine gestion et la conservation des populations d’ours blancs dans chacune des régions des Inuits du Canada de manière à assurer la pérennité de cette ressource pour les générations à venir.
Renseignements :
William Tagoona
Responsable des communications et des relations avec les médias
819-964-2925
Makivvik est la société de développement chargée de gérer les fonds patrimoniaux perçus par les Inuits du Nunavik en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Elle a notamment pour rôle d’administrer et d’investir ces fonds, et de promouvoir la croissance économique au Nunavik.