Kangiqsualujjuaq (Québec), le 3 décembre 2014 – Lors de la consultation publique organisée par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et le Comité consultatif de l’environnement Kativik (CCEK) sur les enjeux de la filière uranifère, Jobie Tukkiapik, président de Makivvik, et Maggie Emudluk, présidente de l’Administration régionale Kativik (ARK), ont exprimé leur opposition à l’exploration, à l’exploitation et à la gestion des déchets d’uranium au Nunavik.
Il y a un consensus au sein des Inuits du Nunavik sur le fait que le développement de l’industrie uranifère dans notre région n’est pas acceptable », a affirmé le président de Makivvik Jobie Tukkiapik. « L’uranium est radioactif et peut être nocif pour la faune. Le risque de contamination pourrait nous priver de nos aliments traditionnels. Les impacts négatifs seraient nungujuittuq, c’est-à-dire qu’ils seraient permanents. »
Makivvik et l’ARK ont participé à l’ensemble du processus de consultation sur l’uranium organisé par le BAPE et le CCEK au cours duquel elles ont pu entendre les observations des résidents et des organismes de la région lors de la phase de préconsultation et de la phase de questionnement et d’information qui ont eu lieu plus tôt cette année au Nunavik. Le processus a fait ressortir que peu d’informations non techniques étaient disponibles sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium.
Notre position est fondée sur une analyse approfondie de la situation actuelle du développement de l’uranium au Nunavik et sur des faits, ainsi que sur nos priorités en ce qui concerne l’utilisation des terres et les activités d’exploitation de subsistance », a ajouté la présidente de l’ARK Maggie Emudluk.
Par ailleurs, en raison de l’éloignement du Nunavik et de son climat rigoureux, il serait très difficile pour les gouvernements de surveiller adéquatement l’exploitation de l’uranium et pour les sociétés minières d’intervenir efficacement en cas d’accident ou d’urgence.
Des activités minières conventionnelles qui sont réalisées de manière responsable sur le plan social et environnemental et qui respectent pleinement les droits issus de traités des Inuits du Nunavik peuvent constituer un important outil de développement économique et social. Le 19 novembre 2014, Makivvik a rendu publique la Politique minière des Inuits du Nunavik, afin d’orienter les projets miniers conventionnels dans la région. La politique vise à maximiser les avantages sociaux et économiques pour les Inuits du Nunavik et à minimiser les impacts environnementaux négatifs.
Le mémoire conjoint présenté par Makivvik et l’ARK lors de la consultation publique organisée par le BAPE et le CCEK peut être consulté sur les sites suivants : www.makivik.org ou www.krg.ca.
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Angela Petru
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L’ARK est un organisme public non ethnique créé en 1978 suivant la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. L’ARK exerce sa compétence sur presque tout le territoire du Québec situé au nord du 55e parallèle dans les domaines suivants : affaires municipales, transports, environnement, police, emploi, formation de la main-d’œuvre, sécurité du revenu, services de garde à l’enfance, ressources renouvelables, aménagement du territoire, sécurité civile et développement économique.
Makivvik est la société de développement chargée de gérer les fonds patrimoniaux perçus par les Inuits du Nunavik en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Elle a notamment pour rôle d’administrer et de placer ces fonds, et de promouvoir la croissance économique en aidant à créer des entreprises dirigées par les Inuits du Nunavik. Makivvik favorise la préservation de la culture et de la langue inuites, de même que la santé, le bien-être social et économique, et l’éducation des Inuits dans les communautés.
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