Signification : La grande baie
Population : 837
Kangiqsujuaq occupe un site exceptionnel, à 10 km du détroit d’Hudson, sur la rive sud-est de la baie Wakeham. Le village est blotti dans le creux d’une splendide vallée entourée de montagnes majestueuses. Le paysage est d’une beauté indicible. Les Inuit de Kangiqsujuaq ont une méthode tout à fait particulière de pêcher les moules en hiver. Quand la marée descend, ils percent des trous dans la glace marine, là où la baie est peu profonde. Quand l’eau s’est entièrement retirée, ils se glissent dans les trous et rampent sous la glace pour ramasser ces succulents fruits de mer.
Kangiqsujuaq occupe un site exceptionnel, à 10 km du détroit d’Hudson, sur la rive sud-est de la baie Wakeham.
En 1884, des membres de l’Expédition canadienne de la baie d’Hudson, qui étaient à bord du navire à vapeur Neptune, sont arrivés dans la région dans le but d’établir une route commerciale vers l’Europe en passant par le détroit d’Hudson. Ils ont construit une station d’observation du mouvement des glaces et d’observations météorologiques à la baie Stupart (connue sous le nom de Aniuvarjuaq des Inuit). Les Inuit se sont alors rapprochés de la station dans le but d’y troquer avec les observateurs en poste mitaines et bottes en peaux de phoque contre tabac et poudre.
Le nom de Wakeham Bay a d’abord été donné à l’endroit où se trouve Kangiqsujuaq en l’honneur du capitaine William Wakeham, qui, en 1897, a mené une expédition pour déterminer la navigabilité du détroit d’Hudson. En 1961, le gouvernement provincial a renommé le village Sainte-Anne-de-Maricourt jusqu’à ce qu’il soit légalement constitué en municipalité et qu’il reçoive officiellement le nom inuktitut de Kangiqsujuaq.
En 1910, la société française de fourrure Révillon Frères y a établi un poste de traite à Kangiqsujuaq. Quatre ans plus tard, la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) imitait sa rivale française. En 1928, la CBH a aménagé une ferme expérimentale de renards qu’elle a exploitée pendant 12 ans. Le poste de Révillon Frères a fermé ses portes en 1936 et, au cours de la même année, une mission catholique s’établissait dans le village. De nombreux prêtres oblats sont venus vivre à la mission. L’un d’entre eux, le père Dion, est à Kangiqsujuaq depuis 1964. La première école a été ouverte en 1960, suivie, en 1961, du poste de soins infirmiers. Une mission anglicane s’est établie dans le village en 1963. Les Kangiqsujuammiut ont ouvert le magasin de la coopérative en 1970.
Kangiqsujuaq est situé au nord de la zone de plissements du Cape Smith, une région riche en minerais. Le sol a été exploité sporadiquement depuis les années 1950. Pendant les années 1970 et 1980, un gisement d’amiante était exploité à Purtuniq. Aujourd’hui la Société minière Raglan du Québec dirige une mine de cuivre et de nickel dans la région. Environ 15 % de la main-d’uvre de la mine provient des communautés du Nunavik.
ATTRAITS
- Pingualuit : accessible à partir de Kangiqsujuaq.
- Le havre Douglas : spectaculaire fjord en forme de fourche aux abrupts parois de roc.
- L’île Qikertaaluk et Qajartalik, situés à seulement 15 km au sud-est du village. On y trouve également des pétroglyphes d’environ 1200 ans, datant donc de la fin de la période du peuple de Dorset. De plus, il y a des vestiges d’habitations semi-souterraines construites il y a 800 ans par les Inuit de la période de Thulé.
- Observation de la faune.