Signification: Place where ice accumulates because of strong currents
Population: 412


ivujivik1Situé à environ 2000 km au nord de Montréal, Ivujivik est le village le plus septentrional du Québec. Il est niché au fond d’une petite anse sablonneuse et entouré de falaises imposantes qui plongent dans les eaux tourmentées de la passe Digges, à l’endroit où les forts courants de la baie d’Hudson et du détroit d’Hudson se rencontrent. Quand les marées sont particulièrement hautes, de pauvres animaux sont même, semble-t-il, écrasés par les violents mouvements de la glace marine. Sur le plateau d’Ungava, qui couronne les falaises aux alentours d’Ivujivik, seul le lichen se cramponne obstinément sur la toundra rocheuse.

Situé à environ 2000 km au nord de Montréal, Ivujivik est le village le plus septentrional du Québec. Il est niché au fond d’une petite anse sablonneuse et entouré de falaises imposantes qui plongent dans les eaux tourmentées de la passe Digges, à l’endroit où les forts courants de la baie d’Hudson et du détroit d’Hudson se rencontrent.

À environ 30 km au nord-est d’Ivujivik se trouve le cap Wolstenholme. Ses falaises battues par les vents sont le site de nidification d’une des plus grandes colonies du monde de guillemots de Brünnich. De plus, on compte près des îles Nottingham et Salisbury, qui sont situées au nord-ouest d’Ivujivik, des quantités impressionnantes de morses.

Divers peuples, y compris les plus récents ancêtres nomades des Inuit d’aujourd’hui, ont occupé la côte et les îles de la région depuis environ 4000 ans. Ils se nourrissaient essentiellement de phoque, de morse et de béluga. Ces mammifères marins ont tendance à être abondants dans les eaux près d’Ivujivik, car il y a à cet endroit une route de migration entre la baie d’Hudson et le détroit d’Hudson. Les forts courants empêchent même la mer de geler, ce qui permet aux chasseurs de pratiquer leur activité plus facilement toute l’année. Par ailleurs, la myriade d’îles qui se trouvent à proximité constituent un superbe refuge en été pour la sauvagine.

La première rencontre rapportée dans l’histoire entre les Européens et les Inuit du Nunavik a eu lieu en 1610, sur les îles Digges près d’Ivujivik, au cours la dernière expédition d’Henry Hudson dans l’Arctique en quête d’un passage par les eaux polaires pour l’Asie, expédition dans laquelle ce dernier a trouvé la mort. Le capitaine Pierre LeMoyne d’Iberville et son équipage ont par la suite rencontré des Inuit en 1697 au cap Wolstenholme, alors qu’ils étaient à la recherche d’occasions commerciales dans la baie d’Hudson. En 1909, la Compagnie de la Baie d’Hudson a installé un poste de traite à l’endroit où se trouve Ivujivik aujourd’hui. Une mission catholique s’y est également établie en 1938, mais ce n’est qu’après 1947 que les Inuit ont commencé peu à peu à se fixer près de ces deux établissements. Quand la mission catholique a cessé toute activité en 1960, le gouvernement fédéral a pris en charge la prestation de services dans ce nouveau village. En 1967, les Inuit d’Ivujivik ont fondé un magasin coopératif.

De concert avec les habitants de Puvirnituq et 49 % de ceux de Salluit, les Inuit d’Ivujivik ont refusé de signer la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ) en 1975. Ils ont plutôt formé un mouvement appelé Inuit Tungavinga Nunamini. En vertu de la CBJNQ, les autres Inuit du Nunavik ont cédé certaines revendications territoriales et certains droits sur le territoire, afin que le gouvernement du Québec puisse réaliser son ambitieux projet hydroélectrique La Grande de la baie James.

ATTRAITS

  • Les îles Digges : première rencontre rapportée dans l’histoire entre les Européens et les Inuit du Nunavik (Henry Hudson en 1610).
  • Cap Wolstenholme : poste de traite abandonné de la Compagnie de la Baie d’Hudson et lieu où le capitaine Pierre LeMoyne d’Iberville a fait ses premiers échanges commerciaux avec les Inuit du Nunavik.